Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Agenda

Conseil municipal de Bougival
Prochain : jeudi 27 juin 2019 à 20 heures 30
Dernier : jeudi 11 avril 2019
Pour rappel, les séances des conseils municipaux et des conseils communautaires sont publiques. Venez nombreux !

Recherche

Tous Les Articles

21 avril 2016 4 21 /04 /avril /2016 15:16
Echo du conseil municipal du 7 avril 2016 (3/3)

Maison Berthe Morisot

Le maire fait état d’une réflexion engagée depuis septembre dernier avec l’Office de Tourisme, sur la destination de la maison de Berthe Morisot.

On se souviendra que la ville a vendu pour 430 000 € aux médecins et autres professionnels de santé le Foyer des anciens situé 14, rue du général Leclerc et acheté pour 660 000 € la maison située au 1, avenue de la Drionne, dans laquelle Berthe Morisot a séjourné entre les étés 1881 et 1884. Ces séjours ont coïncidé avec une période de grande fécondité de l’artiste qui a peint une quarantaine de toiles à Bougival, parmi lesquelles beaucoup d’œuvres majeures.

La maison, dans un état assez vétuste, est difficile à adapter aux exigences actuelles d’accueil du public, tandis que le joli jardin de Berthe a aujourd’hui disparu sous la chaussée de la Drionne.

Le maire présente un projet donnant lieu à une délibération qu’il qualifie de délibération tactique d’opportunité (sic) dont l’objet est de solliciter une subvention auprès du Fonds de Développement du Tourisme Régional.

L’objectif est de créer un centre d’interprétation scénographique ( ?) autour de Berthe Morisot, comparable à ce qui a été fait pour Van Gogh à Auvers-sur-Oise.

Une étude, dont le coût à la charge de l’Office de Tourisme est de 14 400 € (tout de même…), a été conduite. Elle n’est pas communiquée au conseil et Mr le Maire nous indique même que les hypothèses du modèle économique développé dans celle-ci ne sont pas réalistes et donc les conclusions non satisfaisantes. Cette prétendue « délibération tactique » est-elle vraiment opportune ?

La délibération autorisant la demande de subvention fait état d’un budget prévisionnel de restructuration du bâtiment évalué à 1 650 000 € HT, pouvant englober, nous dit-on, l’aménagement de l’ancienne Halle du marché.

Est également évoqué, un contrat SPôTT (de Structuration de Pôle Touristique Territorial) visant à fédérer les communes voisines autour du thème de l’impressionnisme.

Placé devant un choix qui ne permettait pas de prendre une décision dans des conditions satisfaisantes, notre groupe s’est abstenu.

En effet, il semblait que l’opportunité de demander une subvention plaçait le conseil dans l’obligation de prendre des décisions lourdes de conséquences, dans l’urgence, sans qu’un projet vraiment solide, en particulier sur le plan économique, soit construit.

Or décider de demander une subvention sera considéré par la suite comme un engagement de réalisation.

On notera que la commission des affaires culturelles n’a pas été saisie, ni même informée du dossier.

Cette précipitation replaçait le conseil dans une situation déjà rencontrée, avec les mêmes arguments. C’était aussi pour ne pas laisser passer une subvention éventuelle du département qui lançait un appel à projets intéressant le fleuve, qu’a été décidé le parc nautique.

Il est vite apparu que le dossier, qui annonçait un retour sur investissement en 3 à 5 ans, n’avait pas été étudié et que les tarifs annoncés n’ont pas pu être tenus.

Plus lointain, le Théâtre de Verdure avait aussi été programmé pour bénéficier d’un financement de Cofiroute, lié à l’impact environnemental du tunnel de la A86.

Eh bien, nous disons Monsieur le maire que nous ne devons plus travailler comme cela.

Une fois de plus on met la charrue avant les bœufs, on ne saisit pas en amont de commission mixte Culture – Tourisme / Urbanisme sur le devenir de la Maison Berthe Morisot et on nous demande en aval d’entériner « à l’aveugle » une demande de subvention importante sur un projet non encore travaillé au fond.

La tactique, peut vite confiner à l’amateurisme et l’opportunisme, on l’a déjà vécu, n’est pas bon conseiller… !

Par ailleurs, le fait que cette délibération intervienne le soir même du vote du budget illustre et conforte malheureusement les remarques que nous formulons sur celui-ci.

Dans le même temps, où on ratiocine sur des dépenses modérées de fonctionnement au bénéfice de tous, on s’engagerait à la légère dans des dépenses de prestige engageant de gros investissements, sans visibilité aucune sur les charges du fonctionnement ultérieur de ce ‘centre d’interprétation scénographique’.

Partager cet article
Repost0

commentaires